laprade Laprade (Victor Richard de)

Né à Montbrison (Loire), le 13 janvier 1812. Poète religieux et royaliste, d'inspiration romantique, il appartient à l'école de Lamartine, il fut lauréat de l'Académie en 1849 et en 1885, professeur à la Faculté des Lettres de Lyon, membre de l'Académie de cette ville, député en 1871. Combattu par Mérimée et Sainte-Beuve, il échoua à l'Académie avec 18 voix contre 19 obtenues par émile Augier, dont le succès fut assuré par le vote d'Alfred de Musset ; il fut élu le 11 février 1858 contre dix candidats, au quatrième tour de scrutin par 17 voix contre 15 données à Jules Sandeau, en remplacement d'Alfred de Musset ; il fut reçu le 17 mars 1859 par Ludovic Vitet. Mort le 14 décembre 1883.

Jardin d’Allard, statue de Victor de Laprade cartes-postales-photos-Jardin-d-Allard--Statue-de-Victor-Laprade-MONTBRISON-42600-7846-20071027-7h2x5r1z8e2d2b8p8u7k.jpg-1-maxi



romantisme , vaste mouvement littéraire et artistique qui, s'épanouissant en Europe à la fin du XVIIIe s. et au début du XIXe s., rejetait classicisme et rationalisme. Ce mouvement a pris des formes multiples. Les précurseurs, ou "préromantiques", apparaissent en Angleterre avec Young (les Nuits, poème) et Samuel Richardson (Clarisse Harlowe, roman) et en Écosse avec Macpherson (traduction prétendue d'Ossian) et Robert Burns (poésies en dialecte). En Allemagne, le mouvement du Sturm* und Drang (Schiller, et surtout Goethe, dont le Werther sera lu dans l'Europe entière) reçoit une grande audience. En France, au siècle des Lumières, Diderot et surtout Rousseau (la Nouvelle Héloïse, 1761) participent déjà de la sensibilité romantique, qui s'affirmera après la Révolution avec Nodier, Senancour, Chateaubriand, Mme de Staël (De l'Allemagne). Où qu'il soit apparu, le romantisme se caractérise par le libre cours donné à l'imagination et à la sensibilité individuelles, qui le plus souvent traduisent un désir d'évasion et de rêve. À travers les constantes du romantisme européen (réveil de la poésie lyrique, rupture avec les règles et les modèles, retour à la nature, recherche de la beauté dans ses aspects originaux et particuliers), chaque nation entend laisser éclater son génie propre. Le romantisme anglais s'incarne essentiellement dans les romans historiques de Walter Scott et dans l'œuvre poétique de Wordsworth et Coleridge, puis de Keats, Byron et Shelley. En Allemagne, la poésie romantique, vivace dans les œuvres de Novalis, Tieck, Hölderlin, Heine, est marquée par la philosophie (Schelling, Fichte) et le romantisme est théorisé par A. W. de Schlegel. Les auteurs les plus célèbres de drames romantiques sont: Kleist (le Prince* de Hombourg, 1810) et Zacharia Werner (1768 - 1823). Les contes et récits en prose prolifèrent, dus à Kleist, aux frères Grimm, à Jean-Paul, à Hoffmann et à Arnim. En France, le romantisme, préfiguré par Chateaubriand, n'apparaît qu'en 1820, avec la publication des Méditations* de Lamartine, que suivront les premiers poèmes de Vigny et de Hugo, puis de Musset et de Gautier. Dans la patrie du classicisme, il prend la forme d'une véritable révolution littéraire. Groupés en cénacles, les écrivains romantiques lutteront pendant dix ans pour faire prévaloir leur conception de la littérature (Racine* et Shakespeare, par Stendhal, 1823 et 1825; préface de Cromwell*, par Hugo, 1827). En 1830, la bataille d'Hernani* leur apporte une victoire éclatante. Dès lors, le mouvement romantique prend un caractère plus social, et une "littérature d'opposition" voit le jour; en Italie, les romantiques (A. Manzoni, S. Pellico) sont des patriotes libéraux, qui annoncent le Risorgimento. En dehors de la poésie lyrique, le romantisme français s'épanouit dans le théâtre (A. Dumas), le roman (George Sand, Stendhal, Mérimée, Balzac), l'histoire (Michelet, A. Thierry). Puissante figure, Victor Hugo, poète, dramaturge, romancier, prolongera le romantisme jusqu'à la fin du siècle.


Académie française, société de gens de lettres érigée en académie par Richelieu en 1635, pour conserver et perfectionner la langue franç. en rédigeant un dictionnaire; la prem. éd. parut en 1694; une 9e éd. est en cours de publication dep. 1981. L'Académie franç. se compose de 40 membres, les "Quarante", les "Immortels", choisis (à vie) par cooptation. Ils portent un costume particulier, dont les broderies diffèrent selon chacun, un bicorne, une cape, une épée (dont les ornements rappellent l'oeuvre de l'académicien). Lors de sa réception, l'élu prononce un discours ("de réception") auquel répond le directeur en exercice lors de la mort de l'académicien dont l'élu vient occuper le fauteuil. Ce directeur est élu tous les 3 mois, ainsi que son remplaçant éventuel, le chancelier. En revanche, le secrétaire perpétuel est élu à vie. L'Académie a publié une grammaire en 1933. Elle distribue de nombreux prix de fondation.. © Hachette Livre, 1995


oeuvres de Victor de LAPRADE 1839 Les parfums de Magdeleine
1840 Des habitudes intellectuelles de l'avocat
1840 La colère de Jésus
1841 Psyché
1844 Odes et poèmes
1847 L'âge nouveau
1848 Du sentiment de la nature dans la poésie d'Homère
1852 Poèmes évangéliques
1855 Les Symphonies
1858 Idylles héroïques
1860 Pro aris et focis
1861 Question d'art et de morale
1864 Résurrection
1865 Les Voix du silence
1865 Les arbres du Luxembourg. Notice sur Alexandre Dufieux, poète
1866 Le sentiment de la nature avant le christianisme
1867 L'éducation homicide. Le sentiment de la nature chez les modernes
1868 Pernette
1869 Le baccalauréat et les études classiques
1870 Harmodius, tragédie, in-12
1872 La poésie de Lamartine
1873 L'éducation libérale, l'hygiène, la morale et les études, in-12
1873 Poèmes civiques
1875 Tribuns et courtisans
1877 Le livre d'un père. Voix gallo-romaines
1878-1881 Oeuvres poétiques, 6 vol.
1880 Contre la musique
1882 Essai de critique idéaliste
1883 Histoire du sentiment de la nature